Au moment où les deux parties affirment être entrées dans la phase ultime des pourparlers, des sources européennes ont assuré, jeudi 3 décembre, que l'Union européenne (UE) n'était plus qu'à "quelques millimètres" d'avoir concédé tout ce qu'elle pouvait dans les négociations commerciales avec le Royaume-Uni pour un accord post-Brexit.
"Nous avons atteint un point où nous sommes si proches des limites de notre mandat que nous avons besoin d'un mouvement de la part du Royaume-Uni pour parvenir à un accord", avait déjà affirmé mercredi un haut diplomate européen. Celui-ci soulignait alors que dans certains domaines, les Européens n'étaient plus qu'à "quelques millimètres de leurs lignes rouges", excluant toute nouvelle concession supplémentaire malgré la contrainte de plus en plus pressante du calendrier.
La rupture définitive entre l'UE et le Royaume-Uni aura lieu le 31 décembre prochain, date à laquelle les Britanniques, qui ont officiellement quitté l'UE le 31 janvier dernier, cesseront d'appliquer les normes européennes.
Sans accord pour régir leurs relations, les deux parties échangeront selon les seules règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane ou de quotas. Au risque d'un nouveau choc économique s'ajoutant à celui de la pandémie. Or, pour qu'un éventuel accord puisse être ratifié dans les temps par les parlements britannique et européen, les négociations devront absolument se conclure dans les tout prochains jours.