Bruxelles : les négociations autour d’un accord commercial post-Brexit

En l’état, rien ne laisse présager une issue favorable. Après une nouvelle journée de discussions lundi, Britanniques et Européens n’ont pu que constater l’impasse dans laquelle se trouvent les négociations autour d’un accord commercial post-Brexit. 

Les "conditions" pour un compromis "ne sont pas réunies", ont fait valoir dans un communiqué commun la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le Premier ministre du Royaume-Uni, Boris Johnson.

Ce mardi encore, les déclarations des principaux protagonistes n’étaient pas vraiment encourageantes. "Je suis optimiste, mais je dois être honnête avec vous, la situation en ce moment est délicate. Nos amis doivent comprendre que le Royaume-Uni a quitté l’UE pour pouvoir exercer un contrôle démocratique. 

Nous en sommes encore loin", a reconnu le locataire du 10 Downing Street. De son côté, le négociateur en chef de l’Union européenne, Michel Barnier, a mis en garde: "Nous ne sacrifierons jamais notre avenir" pour conclure un accord au prix de concessions qui fragiliseraient le marché unique.

L'UE prête à poursuivre les discussions en 2021...

Mal embarquées, les discussions entre les deux parties ne sont pas pour autant officiellement abandonnées. Mais à moins d’un mois de la fin de la période de transition, le temps presse. Boris Johnson doit se rendre "dans les prochains jours" à Bruxelles pour échanger directement avec Ursula von der Leyen. 

Deux solutions s’offriront alors aux deux dirigeants: intimer leurs négociateurs de poursuivre leurs travaux jusqu’au bout pour tenter une percée, ou acter le "no deal" qui se traduira au 1er janvier par un divorce brutal potentiellement dévastateur pour les économies en raison du rétablissement des droits de douanes, comme le prévoient les règles de l’OMC.